A la lisière ...

La forêt est là, enfin ! Mirahil a marché tout le jour pour la trouver, mais quel spectacle ! Le coucher de soleil, la luminosité si rouge, si orange, et les arbres. De grands arbres magnifiques, sculturales, et Mirahil est la, elle se tait ... Elle ne peut pas parler cela faisait si longtemps qu'elle attendait ce spectacle, la forêt, sa terre, son refuge ... Si belle, si grande, si luxuriante ...

Elle est sur son grand cheval noir, et à côté d'eux se tiend assis son loup, son frère. Et ce n'est peut-être rien ce moment si simple, l'entrée d'une lisière de forêt, mais le coeur de louve bat à tout rompre, elle a presque envie de pleurer, mais bien sur les larmes ne coulent pas. D'ailleurs elle a decidé de ne plus pleurer Mirahil, car les animaux ne pleurent pas, quand lui viendra le temps des sanglots elle chantera, hurlera à la lune, e ta son cri se rejoindra un hurlement de loup et un hennissement du gigantesque cheval. car c'est ainsi dans une meute on hurle ensemble ...

Et devant ce spectacle magnifique, cette forêt qui s'endort, les arbres qui prennent des tailles demesurés, s'allongent avec la fin de la lumière, ils hurlent. Un hurlement silencieux et grave, un retour chez eux, un retour chez mère nature tant attendu ...

*Ame-Louve il va falloir repartir ...*

Mirahil regarde le loup, monstre de la nature, ses yeux si bleus, si humains, sont tournés vers la forêt. il a raison, il a toujours raison, et Mirahil lui fait confiance, seulement c'est si dure de voir un interdit devant un futur heureux.

*Tu es humaine et tu as promis de retourner vivre auprès des tiens, au moins pendant quelques années ...*
*Et tu es loup ! Nous devons rejoindre les notres, la mère nature ...*
* Je suis loup et s'est moi qui choisit ma vie ! Allons voir les hommes ame-louve et montrons qui nous sommes !*
*Nous sommes des parias, des originaux, des fous rien d'autre, il n'y a pas d'avenir pour nous près des hommes, il n'y a pas de joies, pas de bonheur ... *
*Si Ame-louve, si ...*

Un reproche silencieux, le cheval sait pourtannt, il sait toujours et même s'il ne peut communiquer avec les loups, il comprend ... ils sont de la même meute. Alors l'étalon se cabre, silencieusement et reste quelques secondes debout affrontant un ennemi imaginaire, puis il retombe doucement, violament. Puis l'étalon part au galop et s'arrête juste près des arbres et il hurle, une hurlement qui prend le vent et s'étend dans la forêt, un cri .. il se cabre, tout en hurlant mais cette fois ci ce n'est pas un défi ... non c'est une promesse, une promesse de retour.

Et alors il s'en va au petit galop, le loup courant à son coté, silencieux ... Mirahil l'arrête.

"Nous dormiront la ..."

Elle descend de cheval et enlève l'harnachement quel depose précieusement sur la branche basse d'un arbre. Soudain un bruit viend à l'oreille du loup.

*Il y a un humain...*

Les yeux de louve se noircissent et elle regarde ....

"Qui est là ?"

Le bruit que faisaient les sabots de Niagaro étaient étouffés par les herbes hautes dans lequel il marchait. Le sol était dur comme la pierre, mais recouvert par tellement de verdure que l'ensemble en devenait irréel. La cavalière chuchotait des mots à son étalon, montait comme une si elle n'avait fait que ça durant sa vie. Pourtant, si un maître la voyait, il n'aurait pu compter ses imperfections sur les doigts de ses mains; tellement il y en avait. Elle montait par rapport à sa monture, n'ordonnait pas, mais compromettait. Devant eux se dressait un mur de ronces des d'ortilles, la jeune fille descendit de cheval et chercha une issue, mais rien n'y fit : ils devraient passer par un autre chemin.

Elle fit passer le corde qui lui servait de reinnes par dessus l'encollure de l'étalon puis passa devant. Elle lui jetta un dernier coup d'oeil puis avança. Une dizaine de minutes plus tard, elle se retrouva sur un autre chemin, plus praticable. Elle s'apprêtait à remonter lorsqu'une voix s'interposa, féminine à priorit, mais elle préféra ne pas se montrer. Elle ne savait rien de cette femme, en réalité, c'aurait même put ne pas en être une.

Le premier réflexe de Lynias fut d'allerter Niagaro. Un message court, simple, ce sont les seules choses qu'il était sûr de comprendre. " Allerte, silence. " Elle regarda autour d'elle, elle ne voyait rien d'autre que de la verdure. Des arbres, de l'herbe. Sauf... quelques mètres plus haut, l'herbe était écrasée. Surement cette piste menait-elle à la mystérieuse voix. Le silence régna encore un petit temps, puis la jeune femme se dit qu'elle n'avait rien à se reprocher. Pourquoi se cachait-elle ? Elle avança de quelque pas.

" Je suis Lynias Grâce. Je suis juste une voyageuse qui cherche son chemin. Qui êtes-vous ? "